Dans le Loir-et-Cher, les taxis spécialisés dans le transport sanitaire de malades assis traversent une crise sans précédent. Les nouvelles règles conventionnelles, entrées en vigueur au 1er novembre, amputent jusqu’à 40 % de leur chiffre d’affaires, menaçant la pérennité de nombreuses entreprises.
Les taxis médicaux du Loir-et-Cher face à une réduction drastique des aides financières
Après des mois de négociations tendues, la Caisse primaire d’assurance maladie du Loir-et-Cher a validé une réforme drastique sur les barèmes de rémunération des taxis médicaux. Cette réforme instaure un forfait national à 13 euros pour les transports de malades assis, remplaçant le traditionnel taximètre. Cette mesure, censée uniformiser les coûts, ne prend pourtant pas en compte les spécificités locales, notamment en zone rurale.
Conséquences économiques et menaces sur l’emploi local
Selon Pierre Bouffard, représentant de l’Union nationale des taxis dans le département, ce transport représente près de 95 % du chiffre d’affaires des taxis locaux. Avec la baisse attendue, la majorité des sociétés devra affronter des difficultés financières majeures, certaines risquant même la fermeture.
Ce contexte fragilise aussi l’accès aux soins en milieu rural, où les taxis médicaux jouent un rôle irremplaçable dans la santé rurale.
| Élément | Situation avant réforme | Nouvelle situation (depuis 1er novembre) |
|---|---|---|
| Mode de tarification | Tarif au taximètre | Forfait national unique à 13 € |
| Part du transport de malades assis dans l’activité | 95 % | Idem, mais rémunération réduite |
| Impact financier estimé | Stabilité relative | Perte jusqu’à 40 % du chiffre d’affaires |
| Conséquences | Activité stable | Risques de fermeture et difficultés financières |
Crise des taxis Loir-et-Cher : un éclairage sur le rôle vital du transport sanitaire
Les difficultés rencontrées soulignent l’importance cruciale du secteur pour le maintien des services de santé, spécialement pour les patients dépendants des taxis médicaux pour leurs déplacements vers les centres de soin.
La réduction des aides met en péril non seulement les entreprises locales, mais aussi la qualité de soins accessible aux populations isolées.
Mobilisation et contestations des professionnels
Face à cette situation, les taxis du Loir-et-Cher ont organisé des opérations escargot et autres manifestations pour protester contre ce barème. Ils dénoncent une politique insensible aux réalités économiques et sanitaires locales.
Ces actions visent aussi à sensibiliser le gouvernement et les mutuelles santé sur le besoin de soutien gouvernemental accru dans un secteur vital pour la santé publique.
| Action | Date | Objectif | Résultat attendu |
|---|---|---|---|
| Opération escargot sur voie rapide | 11 décembre 2023 | Faire pression sur les autorités | Révision de la réforme ou aides supplémentaires |
| Manifestations à Blois | 19 mai 2025 | Soutien pour maintien de la convention | Visibilité médiatique et mobilisation locale |
Adaptations et enjeux pour les taxis médicaux dans un paysage en mutation
Avec la baisse significative des revenus liés au transport sanitaire, plusieurs taxis cherchent à diversifier leur activité, notamment vers des prestations non subventionnées. Cependant, le poids du transport de malades assis, dominant leur chiffre d’affaires, rend cette transition compliquée.
Cette réalité renforce la nécessité d’une réflexion globale tenant compte des enjeux économiques, sociaux et sanitaires, notamment dans les zones peu densément peuplées.
Propositions pour un soutien durable
Pour assurer la survie des taxis Loir-et-Cher et garantir l’accès aux soins, plusieurs pistes sont évoquées :
| Proposition | Avantages | Inconvénients |
|---|---|---|
| Révision du forfait national | Adaptation aux réalités locales | Complexité administrative |
| Subventions ciblées en zones rurales | Renforcement de la santé rurale | Coût pour les finances publiques |
| Mécanismes de partenariat avec mutuelles santé | Meilleur financement des trajets | Nécessité d’accords longs et complexes |



