Mobilisation des taxis à Dijon : contestation face à la révision des tarifs de la Sécurité Sociale
Face à la nouvelle convention tarifaire instaurée par la Sécurité Sociale, les chauffeurs de taxi de Côte-d’Or ont exprimé leur mécontentement en se rassemblant massivement devant la CPAM de Dijon. Cette mobilisation, marquée par une cinquantaine de taxis, témoigne d’une inquiétude profonde quant à l’avenir du transport médical dans la région.
Révision des tarifs : un impact direct sur les revenus des chauffeurs
Cette nouvelle convention, qui entre en vigueur le 1er novembre, modifie substantiellement les remboursements alloués pour le transport des malades. Jusqu’à présent, les chauffeurs percevaient une indemnisation pour le temps d’attente des patients, fixée à 27 euros de l’heure. Désormais, cette compensation est supprimée, alors même que l’obligation d’accompagner le patient demeure.
Lydie Terillon, dirigeante d’une société de taxis à Venarey-les-Laumes, souligne que cette modification menace la rentabilité de l’activité principale de nombreuses entreprises, qui dépendent à 80-90 % du transport de patients. Le risque d’effectuer certains trajets à perte est une source majeure de préoccupation, liée notamment à l’impossibilité de laisser un patient seul pendant de longues consultations.
Conséquences sur l’accès aux soins pour les patients
Les usagers également expriment leur inquiétude quant aux effets de cette révision tarifaire sur leur mobilité et, par conséquent, leur accès aux soins. Liliane, cliente régulière de taxis, redoute d’être contrainte d’annuler ses rendez-vous médicaux faute de chauffeurs disposés à effectuer ces trajets non rentables.
| Élément | Situation avant la révision | Situation après la révision |
|---|---|---|
| Remboursement du temps d’attente | 27 € par heure | Plus aucune indemnisation |
| Part du transport médical dans l’activité des taxis | 80 – 90 % | Identique mais menacé |
| Obligation d’accompagnement du patient | Oui, avec indemnisation | Oui, sans indemnisation |
Manifestation et dialogue avec la CPAM : un point d’étape
Les chauffeurs de taxi ont installé un cercueil en carton devant la CPAM, symbole fort de leur sentiment d’« être tués par la CPAM ». Cette action visuelle a marqué leur détermination face à ce qu’ils qualifient de nouvelle convention « catastrophique pour tous ». Après la manifestation, une délégation de six chauffeurs a été reçue par la direction de la CPAM de Dijon.
La directrice adjointe a assuré avoir pris note de leurs revendications et s’est engagée à les transmettre au niveau national. Si cette étape traduit l’ouverture au dialogue, aucune annonce concrète n’a encore été faite pour modifier la réforme.
Une mobilisation qui s’étend et des perturbations à prévoir
Auparavant, dès le 20 octobre, une opération escargot avait déjà mobilisé plusieurs dizaines de chauffeurs autour de Dijon, ralentissant la circulation sur la rocade. Le 31 octobre, une cinquantaine de taxis ont réitéré la contestation devant les bureaux de la CPAM, préparant une mobilisation plus large à venir.
Les perturbations sur les réseaux routiers illustrent la forte détermination des chauffeurs à défendre leurs droits face à une réforme perçue comme un coup dur pour leur profession et pour le transport sanitaire en général.
| Date | Action | Nombre de chauffeurs | Lieu | Objectif |
|---|---|---|---|---|
| 20 octobre | Opération escargot | Environ 50 | Rocade nord de Dijon | Dénoncer la nouvelle convention |
| 31 octobre | Manifestation devant la CPAM | ~50 | Bureaux CPAM Dijon | Contestation de la révision des tarifs |


